CENPA-171~17 |
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PRÉSENCE AFRICAINE avaient émigré en France la plupart à la Sorbonne, où ils purent travailler dans un climat intellectuel plus sain. Parmi eux se trouvaient Mario Pmto de Andrade et Marcelino dos Santos, déjà cités. Les docteurs Neto et Liahuca poursuivirent leurs études de médecine a Lisbonne, dans des conditions très difficiles, jusqu'à ce qu'ils les aient menées à bien. Le docteur Agostinho Neto, ayant passé ses examens, retourna en Angola, mais il y fut arrêté par le gouvernement portugais moins de deux ans après, et envoyé aux îles du Cap-Vert, puis emprisonné à Lisbonne, accusé d'activités nationalistes A la fin de l'année dernière, le docteur Neto réussit à s'échapper, et. de Léopoldville, dirige maintenant le M.P.L.A. Le docteur Liahuca a quitté Lisbonne peu après avoir terminé ses études de médecine, en compagnie de plus d'une centaine d'autres étudiants africains, et il a rejoint maintenant l'Armée de Libération Nationale en Angola septentrionale, au combat pour l'indépendance de son pays. Quant à moi, après presque cinq ans passés au « Trustee- ship System » des Nations-Unies, je suis retourné au Mozambique pour trois mois, protégé par ma qualité de fonctionnaire international, et, à l'automne 1961, je démissionnai des Nations-Unies, professai à la « Maxwell Graduate School » de l'Université de Syracuse, et adhérai ouvertement au mouvement nationaliste. Pendant toutes les années que j'ai passées aux Nations- Unies, je n'ai cessé de recevoir des lettres de requête émanant d'un grand nombre de Mozambicains, à l'intérieur ou au- dehors, me demandant de me prononcer ouvertement contre les Portugais. En tant qu'officiel des Nations-Unies, cela m'était évidemment impossible. Le seule recours était de démissionner et de m'exiler volontairement dans un Etat africain indépendant. A l'époque où je commençai à travailler pour les Nations-Unies, les seuls Etats africains indépendants étaient l'Egypte, l'Ethiopie et la Libéria, tous à des milliers de kilomètres du Mozambique. A une telle distance, mon action contre les Portugais ne me parut pas pouvoir être efficace. C'est pourquoi je décidai d'attendre qu'un Etat africain voisin ait obtenu son indépendance. Etant employé au « Trusteeschip Department », il m'était facile de voir que dans un délai raisonnablement court, le Tanganyika eut obtenu son indépen-
Object Description
Title | La lutte pour l’indépendance au Mozambique, 1963 |
Description | French version of the essay The struggle for independence in Mozambique by Eduardo Mondlane translated by Bertrand Liana and published as an article in the quarterly magazine "Présence Africaine", no. 48, p. 251-271, 1963/64. Contents: Premiers contacts avec le Portugal (p. 8); La conquête portugaise des Etats-cites et de l'intérieur du pays (p. 9); L'exploitation économique (p. 13); Renaissance du Nationalisme (p. 14); Le mouvement de libération nationale (p. 17); L'unité autour du FRELIMO (p. 25); Le programme du FRELIMO (p. 26). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1497/1963 |
Creator | Mondlane, Eduardo C. |
Editor | Editions Présence Africaine |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date created | 1963-03 |
Date issued | 1905-05-16 |
Type | texts |
Format | 24 p. |
Format (aat) | articles |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-171 |
Description
Title | CENPA-171~17 |
Filename | CENPA-171~17.tiff |
Full text | PRÉSENCE AFRICAINE avaient émigré en France la plupart à la Sorbonne, où ils purent travailler dans un climat intellectuel plus sain. Parmi eux se trouvaient Mario Pmto de Andrade et Marcelino dos Santos, déjà cités. Les docteurs Neto et Liahuca poursuivirent leurs études de médecine a Lisbonne, dans des conditions très difficiles, jusqu'à ce qu'ils les aient menées à bien. Le docteur Agostinho Neto, ayant passé ses examens, retourna en Angola, mais il y fut arrêté par le gouvernement portugais moins de deux ans après, et envoyé aux îles du Cap-Vert, puis emprisonné à Lisbonne, accusé d'activités nationalistes A la fin de l'année dernière, le docteur Neto réussit à s'échapper, et. de Léopoldville, dirige maintenant le M.P.L.A. Le docteur Liahuca a quitté Lisbonne peu après avoir terminé ses études de médecine, en compagnie de plus d'une centaine d'autres étudiants africains, et il a rejoint maintenant l'Armée de Libération Nationale en Angola septentrionale, au combat pour l'indépendance de son pays. Quant à moi, après presque cinq ans passés au « Trustee- ship System » des Nations-Unies, je suis retourné au Mozambique pour trois mois, protégé par ma qualité de fonctionnaire international, et, à l'automne 1961, je démissionnai des Nations-Unies, professai à la « Maxwell Graduate School » de l'Université de Syracuse, et adhérai ouvertement au mouvement nationaliste. Pendant toutes les années que j'ai passées aux Nations- Unies, je n'ai cessé de recevoir des lettres de requête émanant d'un grand nombre de Mozambicains, à l'intérieur ou au- dehors, me demandant de me prononcer ouvertement contre les Portugais. En tant qu'officiel des Nations-Unies, cela m'était évidemment impossible. Le seule recours était de démissionner et de m'exiler volontairement dans un Etat africain indépendant. A l'époque où je commençai à travailler pour les Nations-Unies, les seuls Etats africains indépendants étaient l'Egypte, l'Ethiopie et la Libéria, tous à des milliers de kilomètres du Mozambique. A une telle distance, mon action contre les Portugais ne me parut pas pouvoir être efficace. C'est pourquoi je décidai d'attendre qu'un Etat africain voisin ait obtenu son indépendance. Etant employé au « Trusteeschip Department », il m'était facile de voir que dans un délai raisonnablement court, le Tanganyika eut obtenu son indépen- |
Archival file | Volume28/CENPA-171~17.tiff |