CENPA-171~15 |
Save page Remove page | Previous | 15 of 25 | Next |
|
small (250x250 max)
medium (500x500 max)
Large (1000x1000 max)
Extra Large
large ( > 500x500)
Full Resolution
All (PDF)
|
This page
All
|
Loading content ...
22 PRÉSFNO- AFRICAIN! s'agissait d'extirper au plus tôt, de peur qu'elle n en infuence d'autres, parmi les Africains Le Procureur du gouvernement prescrivait deux principaux moyens d'action : 1° Que la police exerce sur moi la surveillance la plus étroite ; 2° qu on m'accorde si possible une bourse d'études dans une université portugaise, de telle sorte que, d'une part, je sois mis à I écart de la population africaine, et que, d'autre part, on essaie de me guérir de mes penchants politiques et intellectuels. Cependant, des amis à moi, en Afrique du Sud et ailleurs, prenaient des dispositions pour m'obtenir une bourse indépen dante qui me permette de partir à l'étranger pour y poursuivre mes études. Au moment où intervint l'offre de bourse du gouvernement portugais, j'en avais déjà obtenue une du Fonds Phelds Stokes de New-Yok. J'étais enfin à même de m'em- barquer pour Lisbonne, au milieu de l'année 1950, et c'est à l'automne de cette même année que je m'inscrivis à la Faculté des Lettres. J'étais, à ma connaissance, le premier Mozambicain de race noire qui soit jamais entré à l'Université de Lisbonne. C'est là que pour la première fois, je rencontrai des intellectuels africains venus des colonies portugaises. La plupart d'entre eux venaient des Iles du Cap-Vert, de Guinée (dite portugaise), d'Angola et de l'île San Thomé, dans cet ordre. Parmi eux se trouvaient des chefs-de-file, aujourd'hui bien connus, des mouvements politiques de ces mêmes colonies, tels que A. Agostinho Neto, le médecin, poète et prési7 dent du M PL A. (Movimento Popular para a Libertaçao de Angola) ; Mario Pinto de Andrade, le secrétaire du M.P.LA aux relations extérieures ; Amilcar Cabrai, l'agronome guinéen, président du P.A.I.G., et Marcelino dos Santos, notre secrétaire du FRELIMO pour les relations extérieures et secrétaire général de la C.O.N.C.P. (Conférence des Organisations Nationalistes des Colonies Portugaises). M. Marcelino dos Santos était à l'école de Commerce de Lisbonne. Enfin, le docteur Liahuca, un médecin maintenant au service des réfugiés d'Angola à Léopoldville, sous les auspices de l'U.P.A. (Union des Populations d'Angola). Bien qu'à ce moment-là, à Lisbonne, la préoccupation de la majorité des étudiants concernait les Droits civils ordinaires des citoyens portugais, nos objectifs politiques à nous étaient franchement nationalistes. Nous voulions que le Portugal
Object Description
Title | La lutte pour l’indépendance au Mozambique, 1963 |
Description | French version of the essay The struggle for independence in Mozambique by Eduardo Mondlane translated by Bertrand Liana and published as an article in the quarterly magazine "Présence Africaine", no. 48, p. 251-271, 1963/64. Contents: Premiers contacts avec le Portugal (p. 8); La conquête portugaise des Etats-cites et de l'intérieur du pays (p. 9); L'exploitation économique (p. 13); Renaissance du Nationalisme (p. 14); Le mouvement de libération nationale (p. 17); L'unité autour du FRELIMO (p. 25); Le programme du FRELIMO (p. 26). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1497/1963 |
Creator | Mondlane, Eduardo C. |
Editor | Editions Présence Africaine |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date created | 1963-03 |
Date issued | 1905-05-16 |
Type | texts |
Format | 24 p. |
Format (aat) | articles |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-171 |
Description
Title | CENPA-171~15 |
Filename | CENPA-171~15.tiff |
Full text | 22 PRÉSFNO- AFRICAIN! s'agissait d'extirper au plus tôt, de peur qu'elle n en infuence d'autres, parmi les Africains Le Procureur du gouvernement prescrivait deux principaux moyens d'action : 1° Que la police exerce sur moi la surveillance la plus étroite ; 2° qu on m'accorde si possible une bourse d'études dans une université portugaise, de telle sorte que, d'une part, je sois mis à I écart de la population africaine, et que, d'autre part, on essaie de me guérir de mes penchants politiques et intellectuels. Cependant, des amis à moi, en Afrique du Sud et ailleurs, prenaient des dispositions pour m'obtenir une bourse indépen dante qui me permette de partir à l'étranger pour y poursuivre mes études. Au moment où intervint l'offre de bourse du gouvernement portugais, j'en avais déjà obtenue une du Fonds Phelds Stokes de New-Yok. J'étais enfin à même de m'em- barquer pour Lisbonne, au milieu de l'année 1950, et c'est à l'automne de cette même année que je m'inscrivis à la Faculté des Lettres. J'étais, à ma connaissance, le premier Mozambicain de race noire qui soit jamais entré à l'Université de Lisbonne. C'est là que pour la première fois, je rencontrai des intellectuels africains venus des colonies portugaises. La plupart d'entre eux venaient des Iles du Cap-Vert, de Guinée (dite portugaise), d'Angola et de l'île San Thomé, dans cet ordre. Parmi eux se trouvaient des chefs-de-file, aujourd'hui bien connus, des mouvements politiques de ces mêmes colonies, tels que A. Agostinho Neto, le médecin, poète et prési7 dent du M PL A. (Movimento Popular para a Libertaçao de Angola) ; Mario Pinto de Andrade, le secrétaire du M.P.LA aux relations extérieures ; Amilcar Cabrai, l'agronome guinéen, président du P.A.I.G., et Marcelino dos Santos, notre secrétaire du FRELIMO pour les relations extérieures et secrétaire général de la C.O.N.C.P. (Conférence des Organisations Nationalistes des Colonies Portugaises). M. Marcelino dos Santos était à l'école de Commerce de Lisbonne. Enfin, le docteur Liahuca, un médecin maintenant au service des réfugiés d'Angola à Léopoldville, sous les auspices de l'U.P.A. (Union des Populations d'Angola). Bien qu'à ce moment-là, à Lisbonne, la préoccupation de la majorité des étudiants concernait les Droits civils ordinaires des citoyens portugais, nos objectifs politiques à nous étaient franchement nationalistes. Nous voulions que le Portugal |
Archival file | Volume28/CENPA-171~15.tiff |