CENPA-171~13 |
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PRfS» n» ; v! HKMvr o^erence, au cours de laquelle l'union fut réalisée se fussent t«* d'accord sur les termes proposés, on passa a élection d'un comité capable qui fut chargé de la responsabilité de poursuivre la tâche jusqu'au premier congrès de la nouvelle organisation. Le comité comprenait Eduardo Chivambo Mondlane, élu président national ; Uria Simango, vice-président ; David Mabunda, secrétaire général ; Matthew Mmolé, trésorier ; Paul Gumané, secrétaire général adjoint ; Léo Milas, secrétaire à la propagande, et quatre autres adjoints. Parvenu à ce point de mon exposé, il me paraît à-propos de donner brièvement une idée de mes origines, en tant que président du FRELIMO et dans le contexte de mes fonctions actuelles au sein du mouvement )e suis né en Mozambique méridional, dans la région de Gaza, qui s'étend des deux côtés du bassin du Limpopo Mon père était le chef d'une contrée du Mozambique méridional appelée Khambané, qui fait partie du territoire des populations Tsonga décrites par le grand anthropologue suisse Philippe A Junod, dans son livre : « La vie d'une tribu d'Afrique du Sud ». j'étais le der nier enfant de sa troisième et dernière femme De bonne heure, je me joignis à mes frères aînés pour garder !e bétail, les moutons et les chèvres comme faisaient la plupart des enfants de ma communauté Mon pèr* mourut alors que j'étais encore très jeune, et ce sont mes me»es et mes frères qui m'élevèrent Vers l'âge de dix ai •'. mère utérine insista pour qu'on m'envoie à l'école du gouvernement dans notre région, car, disait-elle, le monde tel que l'avait connu autrefois mon père était en voie de disparaître, et il serait plus sage que je sois préparé au monde nouveau. Je commençai à apprendre à lire et à écrire, et à parler le portugais, à l'école primaire gouvernementale de Manjacaze, en 1931. Puis, deux ans plus tard, je passai à une école missionnaire plus proche de chez moi. En ayant terminé avec l'enseignement élémentaire, en 1936, on m'envoya à Lourenço Marqués, la capitale, où je poursuivis mon éducation jusqu'à ce que j'obtienne mon certificat d'études primaires. C'était le succès scolaire le plus élevé qui fût à la portée d'un Africain au Mozambique. Mais, ne pouvant m'en satisfaire, je résolus de persévérer d'une façon ou d'une autre. Je m'inscrivis donc à une école d'agronomie et y suivis des cours sur l'industrie laitière. J'y achevai mes études après deux ans, et retournai dans la région
Object Description
Title | La lutte pour l’indépendance au Mozambique, 1963 |
Description | French version of the essay The struggle for independence in Mozambique by Eduardo Mondlane translated by Bertrand Liana and published as an article in the quarterly magazine "Présence Africaine", no. 48, p. 251-271, 1963/64. Contents: Premiers contacts avec le Portugal (p. 8); La conquête portugaise des Etats-cites et de l'intérieur du pays (p. 9); L'exploitation économique (p. 13); Renaissance du Nationalisme (p. 14); Le mouvement de libération nationale (p. 17); L'unité autour du FRELIMO (p. 25); Le programme du FRELIMO (p. 26). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1497/1963 |
Creator | Mondlane, Eduardo C. |
Editor | Editions Présence Africaine |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date created | 1963-03 |
Date issued | 1905-05-16 |
Type | texts |
Format | 24 p. |
Format (aat) | articles |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-171 |
Description
Title | CENPA-171~13 |
Filename | CENPA-171~13.tiff |
Full text | PRfS» n» ; v! HKMvr o^erence, au cours de laquelle l'union fut réalisée se fussent t«* d'accord sur les termes proposés, on passa a élection d'un comité capable qui fut chargé de la responsabilité de poursuivre la tâche jusqu'au premier congrès de la nouvelle organisation. Le comité comprenait Eduardo Chivambo Mondlane, élu président national ; Uria Simango, vice-président ; David Mabunda, secrétaire général ; Matthew Mmolé, trésorier ; Paul Gumané, secrétaire général adjoint ; Léo Milas, secrétaire à la propagande, et quatre autres adjoints. Parvenu à ce point de mon exposé, il me paraît à-propos de donner brièvement une idée de mes origines, en tant que président du FRELIMO et dans le contexte de mes fonctions actuelles au sein du mouvement )e suis né en Mozambique méridional, dans la région de Gaza, qui s'étend des deux côtés du bassin du Limpopo Mon père était le chef d'une contrée du Mozambique méridional appelée Khambané, qui fait partie du territoire des populations Tsonga décrites par le grand anthropologue suisse Philippe A Junod, dans son livre : « La vie d'une tribu d'Afrique du Sud ». j'étais le der nier enfant de sa troisième et dernière femme De bonne heure, je me joignis à mes frères aînés pour garder !e bétail, les moutons et les chèvres comme faisaient la plupart des enfants de ma communauté Mon pèr* mourut alors que j'étais encore très jeune, et ce sont mes me»es et mes frères qui m'élevèrent Vers l'âge de dix ai •'. mère utérine insista pour qu'on m'envoie à l'école du gouvernement dans notre région, car, disait-elle, le monde tel que l'avait connu autrefois mon père était en voie de disparaître, et il serait plus sage que je sois préparé au monde nouveau. Je commençai à apprendre à lire et à écrire, et à parler le portugais, à l'école primaire gouvernementale de Manjacaze, en 1931. Puis, deux ans plus tard, je passai à une école missionnaire plus proche de chez moi. En ayant terminé avec l'enseignement élémentaire, en 1936, on m'envoya à Lourenço Marqués, la capitale, où je poursuivis mon éducation jusqu'à ce que j'obtienne mon certificat d'études primaires. C'était le succès scolaire le plus élevé qui fût à la portée d'un Africain au Mozambique. Mais, ne pouvant m'en satisfaire, je résolus de persévérer d'une façon ou d'une autre. Je m'inscrivis donc à une école d'agronomie et y suivis des cours sur l'industrie laitière. J'y achevai mes études après deux ans, et retournai dans la région |
Archival file | Volume28/CENPA-171~13.tiff |