CENPA-171~05 |
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12 PRÉSENCE AFRICAINE chrétiennes les plus éclairées. On voit par exemple commencer à se développer parmi les colons blancs une tendance à redécouvrir une vertu dans le fait d'être un « primitif », car, disaient-ils, un « sauvage » est heureux et satisfait quand il vit selon ses propres traditions, pourquoi venir troubler la conscience de l'Af'-rain avec de nouvelles valeurs et de nouveaux besoins alors qu «j est heureux de vivre à sa manière, disaient les colons Néanmoins, le colon européen désirait en même temps taire de 'Africain son domestique, un ouvrier sur ses plantations, et i instrument grâce auquel le Portugais, financièrement et technologique me« t démuni, retirerait un profit essentiel de l'exploitation d* i or *»t jes diamants de l'Afrique du Sud, etc En lancs portugais, l'Africain ne devait pa ni pour pouvoir entrer en compétition *v» .'o blai mais en même temps, il devait devenir un instrument de richesse matérielle au profit des Blancs. Au Mozambique, ces problèmes se firent jour vers la fin des années trente et au début des années quarante de ce siècle, quand les colons portugais tirèrent parti de la politique fasciste du gouvernement Salazar et se lancèrent dans une polémique unilatérale, dans la presse gouvernementale, en faveur d'un enseignement spécial pour les « autochtones ». Leur argument était que s» les B'ancs voulaient maintenir leur autorité sur les Africains. •! éta«t dangereux d'aiguiller l'éducation vers une formation de^ Noirs a fou* les stades ie la science moderne. Ce dont avaient besoir les Noirs ajoutaient ils. c'était une « croissance spirituelle et >* m< amélioration matérielle. Ils affirmaient que tous le* f eignement « indi gène » devaient être confiés au* U institutions reli gieuses, dont le but principal eta»t tir, et non pas d'éduquer au sens moderne du mot |e - >ouviens d'avoir lu à l'époque des lettres à l'éditeur émanant le Blancs, fermiers, hommes d'affaires, propriétaires de parafions, et publiées dans les principaux journaux européens de Lourenço Marques et de Beïra : toutes réclamaient qu'on adapte le système d'enseignement dans la colonie aux directives communes que nous venons de citer. Tout d'abord, bien des gens crurent que le gouvernement Salazar ignorerait ces plaidoyers évidemment égoïstes des colons blancs. Mais, dès le début des années quarante, il devint manifeste que non seuleme >i le régime
Object Description
Title | La lutte pour l’indépendance au Mozambique, 1963 |
Description | French version of the essay The struggle for independence in Mozambique by Eduardo Mondlane translated by Bertrand Liana and published as an article in the quarterly magazine "Présence Africaine", no. 48, p. 251-271, 1963/64. Contents: Premiers contacts avec le Portugal (p. 8); La conquête portugaise des Etats-cites et de l'intérieur du pays (p. 9); L'exploitation économique (p. 13); Renaissance du Nationalisme (p. 14); Le mouvement de libération nationale (p. 17); L'unité autour du FRELIMO (p. 25); Le programme du FRELIMO (p. 26). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1497/1963 |
Creator | Mondlane, Eduardo C. |
Editor | Editions Présence Africaine |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date created | 1963-03 |
Date issued | 1905-05-16 |
Type | texts |
Format | 24 p. |
Format (aat) | articles |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-171 |
Description
Title | CENPA-171~05 |
Filename | CENPA-171~05.tiff |
Full text | 12 PRÉSENCE AFRICAINE chrétiennes les plus éclairées. On voit par exemple commencer à se développer parmi les colons blancs une tendance à redécouvrir une vertu dans le fait d'être un « primitif », car, disaient-ils, un « sauvage » est heureux et satisfait quand il vit selon ses propres traditions, pourquoi venir troubler la conscience de l'Af'-rain avec de nouvelles valeurs et de nouveaux besoins alors qu «j est heureux de vivre à sa manière, disaient les colons Néanmoins, le colon européen désirait en même temps taire de 'Africain son domestique, un ouvrier sur ses plantations, et i instrument grâce auquel le Portugais, financièrement et technologique me« t démuni, retirerait un profit essentiel de l'exploitation d* i or *»t jes diamants de l'Afrique du Sud, etc En lancs portugais, l'Africain ne devait pa ni pour pouvoir entrer en compétition *v» .'o blai mais en même temps, il devait devenir un instrument de richesse matérielle au profit des Blancs. Au Mozambique, ces problèmes se firent jour vers la fin des années trente et au début des années quarante de ce siècle, quand les colons portugais tirèrent parti de la politique fasciste du gouvernement Salazar et se lancèrent dans une polémique unilatérale, dans la presse gouvernementale, en faveur d'un enseignement spécial pour les « autochtones ». Leur argument était que s» les B'ancs voulaient maintenir leur autorité sur les Africains. •! éta«t dangereux d'aiguiller l'éducation vers une formation de^ Noirs a fou* les stades ie la science moderne. Ce dont avaient besoir les Noirs ajoutaient ils. c'était une « croissance spirituelle et >* m< amélioration matérielle. Ils affirmaient que tous le* f eignement « indi gène » devaient être confiés au* U institutions reli gieuses, dont le but principal eta»t tir, et non pas d'éduquer au sens moderne du mot |e - >ouviens d'avoir lu à l'époque des lettres à l'éditeur émanant le Blancs, fermiers, hommes d'affaires, propriétaires de parafions, et publiées dans les principaux journaux européens de Lourenço Marques et de Beïra : toutes réclamaient qu'on adapte le système d'enseignement dans la colonie aux directives communes que nous venons de citer. Tout d'abord, bien des gens crurent que le gouvernement Salazar ignorerait ces plaidoyers évidemment égoïstes des colons blancs. Mais, dès le début des années quarante, il devint manifeste que non seuleme >i le régime |
Archival file | Volume28/CENPA-171~05.tiff |