CENPA-171~04 |
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LA LUTTE POUR L'INDÉPENDANCE AU MOZAMBIQUE il gais, les « chefes do posto. Ces administrateurs et « chefes do posto » ont la responsabilité de s'assurer de l'exécution de la loi portugaise et du maintien de l'ordre, et de faire en sorte que chaque Africain valide serve les intérêts portugais Le chef africain est l'instrument du gouvernement portugais, par qui sont exécutées les décisions politiques, économiques et sociales prises par le Portugal. Au cours des années \e± Africains commencèrent à apprendre quelques-unes des techniques de contrôle dont se servaient les Européens telles que l'éducation, la participation à la vie éconon-'oue du pays sur un plan international, et à trouver leur place dd ouvel appareil du pouvoir Cet intérêt se fit jour pour la première fois dans la partie du Mozambique, le Lourenço Marques, ou une large proportion de la population africaine manifesta un intérêt grandissant pour l'éducation moderne. Etant donné que l'argument des Européens pour justifier l'autorité qu'ils exerçaient sur les peuples africains était alors que ces derniers étaient « primitifs », et comme l'habileté technologique supérieure des premiers, en particulier la puissance et l'efficacité de leurs armes, venaient, en partie, à l'appui de ces dires, les Africains commencèrent à croire que s'ils apprenaient eux-mêmes ces techniques, peut-être pourraient-ils finalement se libérer tout à fait. En conséquence, beaucoup d'Africains rallièrent les églises chrétiennes, beaucoup envoyèrent leurs enfants aux écoles missionnaires, des milliers et des milliers de jeunes gens acceptèrent de risquer leur vie dans les mines d'or, de diamants et de charbon du Transvaal pour améliorer leur condition matérielle, etc.. Tout d'abord, le gouvernement portugais applaudit ces efforts des deux mains, parfois même les encouragea, en disant que c'était là le meilleur moyen pour les peuples africains de devenir « civilisés », et par conséquent d'être admis au sein de l'appareil d'Etat de la société nouvelle. Mais, à la longue, les Portugais commencèrent à apercevoir la signication politique future de l'éveil des Africains, et ils en vinrent à mettre en doute le bien-fondé de l'encouragement qu'ils y avaient d'abord apporté. En lisant l'histoire des premiers missionnaires, on trouve plusieurs allusions aux reproches que faisaient les colons blancs aux mesures d'éducation prises par certaines églises
Object Description
Title | La lutte pour l’indépendance au Mozambique, 1963 |
Description | French version of the essay The struggle for independence in Mozambique by Eduardo Mondlane translated by Bertrand Liana and published as an article in the quarterly magazine "Présence Africaine", no. 48, p. 251-271, 1963/64. Contents: Premiers contacts avec le Portugal (p. 8); La conquête portugaise des Etats-cites et de l'intérieur du pays (p. 9); L'exploitation économique (p. 13); Renaissance du Nationalisme (p. 14); Le mouvement de libération nationale (p. 17); L'unité autour du FRELIMO (p. 25); Le programme du FRELIMO (p. 26). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1497/1963 |
Creator | Mondlane, Eduardo C. |
Editor | Editions Présence Africaine |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date created | 1963-03 |
Date issued | 1905-05-16 |
Type | texts |
Format | 24 p. |
Format (aat) | articles |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-171 |
Description
Title | CENPA-171~04 |
Filename | CENPA-171~04.tiff |
Full text | LA LUTTE POUR L'INDÉPENDANCE AU MOZAMBIQUE il gais, les « chefes do posto. Ces administrateurs et « chefes do posto » ont la responsabilité de s'assurer de l'exécution de la loi portugaise et du maintien de l'ordre, et de faire en sorte que chaque Africain valide serve les intérêts portugais Le chef africain est l'instrument du gouvernement portugais, par qui sont exécutées les décisions politiques, économiques et sociales prises par le Portugal. Au cours des années \e± Africains commencèrent à apprendre quelques-unes des techniques de contrôle dont se servaient les Européens telles que l'éducation, la participation à la vie éconon-'oue du pays sur un plan international, et à trouver leur place dd ouvel appareil du pouvoir Cet intérêt se fit jour pour la première fois dans la partie du Mozambique, le Lourenço Marques, ou une large proportion de la population africaine manifesta un intérêt grandissant pour l'éducation moderne. Etant donné que l'argument des Européens pour justifier l'autorité qu'ils exerçaient sur les peuples africains était alors que ces derniers étaient « primitifs », et comme l'habileté technologique supérieure des premiers, en particulier la puissance et l'efficacité de leurs armes, venaient, en partie, à l'appui de ces dires, les Africains commencèrent à croire que s'ils apprenaient eux-mêmes ces techniques, peut-être pourraient-ils finalement se libérer tout à fait. En conséquence, beaucoup d'Africains rallièrent les églises chrétiennes, beaucoup envoyèrent leurs enfants aux écoles missionnaires, des milliers et des milliers de jeunes gens acceptèrent de risquer leur vie dans les mines d'or, de diamants et de charbon du Transvaal pour améliorer leur condition matérielle, etc.. Tout d'abord, le gouvernement portugais applaudit ces efforts des deux mains, parfois même les encouragea, en disant que c'était là le meilleur moyen pour les peuples africains de devenir « civilisés », et par conséquent d'être admis au sein de l'appareil d'Etat de la société nouvelle. Mais, à la longue, les Portugais commencèrent à apercevoir la signication politique future de l'éveil des Africains, et ils en vinrent à mettre en doute le bien-fondé de l'encouragement qu'ils y avaient d'abord apporté. En lisant l'histoire des premiers missionnaires, on trouve plusieurs allusions aux reproches que faisaient les colons blancs aux mesures d'éducation prises par certaines églises |
Archival file | Volume28/CENPA-171~04.tiff |