CENPA-142~20 |
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TEMOIGNAGE EDUCATION PGLITIUL par Sar.noili C ha bue la Lorsque j'étais au Mozambique colonial, je ne comprennais rien de la politique. Les fascistes portugais nous disaient que nous étions " Portugais": quelques uns parmi nous, trogrpés par les manoeuvres colonialistes, essayaient de se conduire comme "Portu - gais", à devenir " civilisé" ce qui pour la propagande portugaise signifie manger avec couteau et fourchette, avoir chez-soi desneu bles de type occidental, mettre des cravates, des chaussures ci - rés, etc.,, Il y en a parmi nous qui se laissent emballei/dans ces manoeuvres et arrivent même à dénigrer notre culture traditionnel le . Le manque d'éducation politique est aussi responsable de lapas sivite des gens devant l'exploitation et l'oppression colonialistes. Je me souviens que lorsque je travaillais dans un service pu blique, j'étais chargé d'enregistrer le salaire de chaque travailleur, le patron ( un portugais, bien sûr ) me disait de mettre 300 escudos( 50 DA) comme salaire de chaque ouvrier. Toutefois,après a voir reçu l'argent de la Trésorerie, il nous payait seulement 150 escudos( 25 DA) chaque six mois. Un jour je lui ai demandé pourquoi ne nous payait-il pas le sa laire que nous devrions toucher et ce qu'il en faisait de la différence. Il s'est mis en colère et dit: " Pourquoi tu demande cela? En quoi cela te concernne? Est-ce que tu veux que les ouvri - ers se révoltent comme en Rhodèsie? Prends garde: si tu continue à poser de telles questions je te dénoncerais comme agitateur et tu seras arrêté!" Et moi, pauvre petit noir, de peur d'être arrêté,- de peur de perdre le salaire de famine que je touchait, je me suis tu. • Mais cela s'est passé avant la Révolution. Aujourd'hui je ne crains rien. Aujourd'hui j'ai les yeux bien ouverts. Grâces à l'e ducation politique que j'ai reçue, je suis en mesure de comprends et carachtériser avec précision l'exploitation à laquelle j'étais soumis et à lutter pour son élimination. Aujourd'hui je suis prêt à me sacrifier jusqu'à la dernière g>xb te de sang pouç^Libérer mon peuple de l'esclavage séculaire. VIVE LE PRELIMO! VIVE LE PEUPLE MOZAMBICAIN! INDEPENDANCE OU MORT ! NOUS VAINCRONS . . , * . - , — • 17
Object Description
Title | Bulletin de la representation en Algerie du front de liberation du mozambique, 1968 Feb. 29 |
Description | Contents: Editorial - Le Comité de libération de l'OUA à Alger (p. 1); Vie nationale - Le Président du FRELIMO à Niassa et Cabo Delgado (p. 9); Le Président du FRELIMO au Royaume Uni (p.11); La femme mozambicaine et la révolution (p.19); Le Mozambique et l'Afrique Australe (p. 21); Lutte armée au Mozambique - Juillet 67/Avril 63 (p. 28); Temoignages - L'époque du coton était une époque de pauvreté (p.13); De Teresinha Mbale (p.15); Education politique (p.17); Vie Internationale - Les peuples de l'Afrique Australe vont de l'avant (p. 3); Smith, sanctions & Salazar (p. 4); Les accords de Gèneve (p.18). |
Subject (lcsh) |
Nationalism -- Mozambique Self-determination, National Mozambique -- History Portugal -- Politics and government -- 1933-1974 |
Geographic Subject (Country) | Mozambique |
Geographic Subject (Continent) | Africa |
Geographic Coordinates | -18.6696821,35.5273356 |
Coverage date | 1942/1974 |
Creator | Bureau Permanent du Front de Liberation de Mozambique a Alger (FRELIMO) |
Publisher (of the Original Version) | Bureau Permanent du Front de Liberation de Mozambique a Alger (FRELIMO) |
Place of Publication (of the Origianal Version) | 26, Rue de la Liberté, 1er étage, Alger |
Publisher (of the Digital Version) | University of Southern California. Libraries |
Date issued | 1968-02-29 |
Type |
texts images |
Format | 39 p. |
Format (aat) | newsletters |
Language | French |
Contributing entity | University of Southern California |
Part of collection | Emerging Nationalism in Portuguese Africa, 1959-1965 |
Part of subcollection | Mozambique Collection |
Rights | The University of Southern California has licensed the rights to this material from the Aluka initiative of Ithaka Harbors, Inc., a non-profit Delaware corporation whose address is 151 East 61st Street, New York, NY 10021 |
Physical access | Original archive is at the Boeckmann Center for Iberian and Latin American Studies. Send requests to address or e-mail given. Phone (213) 821-2366; fax (213) 740-2343. |
Repository Name | USC Libraries Special Collections |
Repository Address | Doheny Memorial Library, Los Angeles, CA 90089-0189 |
Repository Email | specol@usc.edu |
Filename | CENPA-142 |
Description
Title | CENPA-142~20 |
Filename | CENPA-142~20.tiff |
Full text | TEMOIGNAGE EDUCATION PGLITIUL par Sar.noili C ha bue la Lorsque j'étais au Mozambique colonial, je ne comprennais rien de la politique. Les fascistes portugais nous disaient que nous étions " Portugais": quelques uns parmi nous, trogrpés par les manoeuvres colonialistes, essayaient de se conduire comme "Portu - gais", à devenir " civilisé" ce qui pour la propagande portugaise signifie manger avec couteau et fourchette, avoir chez-soi desneu bles de type occidental, mettre des cravates, des chaussures ci - rés, etc.,, Il y en a parmi nous qui se laissent emballei/dans ces manoeuvres et arrivent même à dénigrer notre culture traditionnel le . Le manque d'éducation politique est aussi responsable de lapas sivite des gens devant l'exploitation et l'oppression colonialistes. Je me souviens que lorsque je travaillais dans un service pu blique, j'étais chargé d'enregistrer le salaire de chaque travailleur, le patron ( un portugais, bien sûr ) me disait de mettre 300 escudos( 50 DA) comme salaire de chaque ouvrier. Toutefois,après a voir reçu l'argent de la Trésorerie, il nous payait seulement 150 escudos( 25 DA) chaque six mois. Un jour je lui ai demandé pourquoi ne nous payait-il pas le sa laire que nous devrions toucher et ce qu'il en faisait de la différence. Il s'est mis en colère et dit: " Pourquoi tu demande cela? En quoi cela te concernne? Est-ce que tu veux que les ouvri - ers se révoltent comme en Rhodèsie? Prends garde: si tu continue à poser de telles questions je te dénoncerais comme agitateur et tu seras arrêté!" Et moi, pauvre petit noir, de peur d'être arrêté,- de peur de perdre le salaire de famine que je touchait, je me suis tu. • Mais cela s'est passé avant la Révolution. Aujourd'hui je ne crains rien. Aujourd'hui j'ai les yeux bien ouverts. Grâces à l'e ducation politique que j'ai reçue, je suis en mesure de comprends et carachtériser avec précision l'exploitation à laquelle j'étais soumis et à lutter pour son élimination. Aujourd'hui je suis prêt à me sacrifier jusqu'à la dernière g>xb te de sang pouç^Libérer mon peuple de l'esclavage séculaire. VIVE LE PRELIMO! VIVE LE PEUPLE MOZAMBICAIN! INDEPENDANCE OU MORT ! NOUS VAINCRONS . . , * . - , — • 17 |
Archival file | Volume28/CENPA-142~20.tiff |