CENPA-100~05 |
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e o o c • / /..no. - 3 - che une redevance (35sh. par tête quand il s'agit de le vendre à l'Union Sud-Africaine, ou Rodhésie du Sud); seulement l'Afrique du Sud, donne au Portugal quelques 2.300.000 livres par année, comme contrepa rtie directe de l'achat des travailleurs. En outre une fraction des travailleurs forcésà l'intérieur, sont employés dans les travaux publics, ainsi, sans bourse délier, l'Etat colonial est en mesure de con struire et entretenir des routes et voies ferrés, pour les monopoles et colons. Les grands monopoles et les compagn ies coloniales font du travail forcé la baguette magique qui leur per met de multiplier fabuleusement et leurs capitaux et leurs profits. Comme exemple prenons l'agriculture pour chiffrer la plus value offer te par le travail forcé: Un travailleur européen touche en mo yenne 132,50 escudos par jour (22,83Pr. français), un travailleur afr icain forcé touche par jour 4,50 escudos (0,75Pr. français); en 1958, par exemple, si les 134-142 travailleurs forcés africains dans l'agri culture, auraient reçu le même traitement que les travailleurs europje ens, les entreprises agricoles seraient obligés de dépenser en plus et par jour 17.170.176,00 escudos (2.861.696Pr. français) et par année 6.267.114.240,00 escudos (1.044.519.040Er. français). Lans l'industrie (quelques 74.000 travailleurs forcés), dans le commerce (12.000 trava illeurs forcés), dans toutes les activités nationales, nous pouvons trouver des chiffres identiques. Pour le salarié blanc, le travail forcé en donnant des profits fabuleux aux grands monopoles, lui permet de recevoir les miettes de l'exploitation des Peuples coloniaux; les monopoles peuvent à l'aise gonfler les salaires du travailleur bl anc, minoritaire, qui se constituera en aristocratie de travailleurs, en couche de priviligiés; le travailleur blanc, qui porte sur le travailleur noir "l'avantage" d'une couleur moins foncée, sera amené dans sa majorité, par le dynamisme de la société coloniale, qui le chérit et conditionne, à se constituer en bastion de défense de cette s£ ciété, en "chasseur de nègres". L'expérience de l'OAS en Algérie se répète au Mozambique, avec la création des milices armées de colons, de "petits blancs". Au Mozambique, tous les années quelques 1.300.000 travailleurs sont soummis au travail forcé, environs 4 50.000 sont exportas vers l'Afrique du Sud et la Rodhésie du Sud. La société africaine, y compris les métis et "assimilés", même quand elle n'est pas soummiseau travail f£ rcé, est contrainte à vendre sa force de travail; 82,9$ des métis et 86,1$ des "assimilés" doivent vendre leur force de travail. L'agriculture au Mozambique, est pr atiquée sous les trois régimes suivants: - Grands monopoles: qui recrutent des travailleurs agricoles africains pour une période variable de 6 à 12 mois, sous des conditions inhumaines de travail et ne touchant que des salaires dérisoires à la fin du contract. Le thé exploité par la Compagnie do Boror (Suisse) est cultivé sous ce régime, ainsi que la canne à sucre. ./ /. o . . . . 0
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Title | CENPA-100~05 |
Filename | CENPA-100~05.tiff |
Full text | e o o c • / /..no. - 3 - che une redevance (35sh. par tête quand il s'agit de le vendre à l'Union Sud-Africaine, ou Rodhésie du Sud); seulement l'Afrique du Sud, donne au Portugal quelques 2.300.000 livres par année, comme contrepa rtie directe de l'achat des travailleurs. En outre une fraction des travailleurs forcésà l'intérieur, sont employés dans les travaux publics, ainsi, sans bourse délier, l'Etat colonial est en mesure de con struire et entretenir des routes et voies ferrés, pour les monopoles et colons. Les grands monopoles et les compagn ies coloniales font du travail forcé la baguette magique qui leur per met de multiplier fabuleusement et leurs capitaux et leurs profits. Comme exemple prenons l'agriculture pour chiffrer la plus value offer te par le travail forcé: Un travailleur européen touche en mo yenne 132,50 escudos par jour (22,83Pr. français), un travailleur afr icain forcé touche par jour 4,50 escudos (0,75Pr. français); en 1958, par exemple, si les 134-142 travailleurs forcés africains dans l'agri culture, auraient reçu le même traitement que les travailleurs europje ens, les entreprises agricoles seraient obligés de dépenser en plus et par jour 17.170.176,00 escudos (2.861.696Pr. français) et par année 6.267.114.240,00 escudos (1.044.519.040Er. français). Lans l'industrie (quelques 74.000 travailleurs forcés), dans le commerce (12.000 trava illeurs forcés), dans toutes les activités nationales, nous pouvons trouver des chiffres identiques. Pour le salarié blanc, le travail forcé en donnant des profits fabuleux aux grands monopoles, lui permet de recevoir les miettes de l'exploitation des Peuples coloniaux; les monopoles peuvent à l'aise gonfler les salaires du travailleur bl anc, minoritaire, qui se constituera en aristocratie de travailleurs, en couche de priviligiés; le travailleur blanc, qui porte sur le travailleur noir "l'avantage" d'une couleur moins foncée, sera amené dans sa majorité, par le dynamisme de la société coloniale, qui le chérit et conditionne, à se constituer en bastion de défense de cette s£ ciété, en "chasseur de nègres". L'expérience de l'OAS en Algérie se répète au Mozambique, avec la création des milices armées de colons, de "petits blancs". Au Mozambique, tous les années quelques 1.300.000 travailleurs sont soummis au travail forcé, environs 4 50.000 sont exportas vers l'Afrique du Sud et la Rodhésie du Sud. La société africaine, y compris les métis et "assimilés", même quand elle n'est pas soummiseau travail f£ rcé, est contrainte à vendre sa force de travail; 82,9$ des métis et 86,1$ des "assimilés" doivent vendre leur force de travail. L'agriculture au Mozambique, est pr atiquée sous les trois régimes suivants: - Grands monopoles: qui recrutent des travailleurs agricoles africains pour une période variable de 6 à 12 mois, sous des conditions inhumaines de travail et ne touchant que des salaires dérisoires à la fin du contract. Le thé exploité par la Compagnie do Boror (Suisse) est cultivé sous ce régime, ainsi que la canne à sucre. ./ /. o . . . . 0 |
Archival file | Volume28/CENPA-100~05.tiff |