CENPA-100~04 |
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- 2 - l'actuel pouvoir colonial, expression d'une féroce exploitation de lr homme par l'homme, pour que le Peuple mozambicain puisse, en exerçant sa souveraineté et sa volonté intime, créer ses propres institutions démocratiques, jetter les bases d'une société libre basée sur des ra£ ports de coopération dans la production. Notre contribution concrète à la S£ lidarité afro-asiatique et à l'émancipation des Peuples afro-asiatiqu es, c'est la lutte que nous menons contre les colonialistes portugais au Mozambique. Notre lutte s'encadre dans le contexte général de la lutte anti-impérialiste, car le Portugal n'est rien d'autre qu'un intermédiaire des capitalistes monopolistes américains, anglais, français, ouest-allemands, belges suisses et autres, qui ont des intérêts chez nous et ailleurs. Chaque succès de notre lutte c'est une brèche pour l'impérialisme, un encouragement pour les Peuples frères, ainsi chacun de leurs succès porte une atteinte à l'ennemi et donne une con tribution positive à notre lutte. Qu'il nous soit maintenant permis cb vous entretenir de la situation sociale et économique de notre pays* L'administration portugaise au Moza mbique, l'Etat colonial, est conçu, et organisé dans le sens de l'exploitation sans frein des richesses du Mozambique et de la force de te vail de son Peuple. Car telle est la nature de l'Etat colonial. Déjà la loi coloniale en distinguant les "citoyens" des "indigènes", ouvre une distinction d'ordre légale qui récouvre la distinction entre ceux qui sont soummis au travail fer ce - les indigènes, et ceux qui bénificient de ce travail forcé. De me me la loi, après la récente "abolition" du Statut de l'indigène, a in troduit le critère d'analphabétisme (critère qui n'existait pas aupar avant) chez l'africain, pour juger de son accessibilité à la citoyenneté, quand selon les mêmes statistiques portugaises à peine 0,5^ de la population africaine sait lire et écrire, et moins de ïfo des enfan ts en âge scolaire sont effectivement scolarisés. Mais nous ne saurions pas nous atta rder dans la description critique des superstructures (administration et loi coloniale), quand une analyse des infrastructures peut tout no us expliquer. Le travail au Mozambique, pour les mozambicains est conçu sous le système de travail forcé, un esclavage,. Mais cet esclavagisme moderne, est différent du traditionel, car dans ce système-ci le propriétaire soignait son esclave de façon à garder intacte sa force de travail et lui permettre une bonne exploitation; dans le cas du travail forcé le travailleur recruté par l'administration n'immobilise aucun capital chez le colon ou monopole au Mozambique ou en Afrique du Sud, et en cas de décès du travailleur, ou incapacité de travail, le maître n'a qu'à le faire remplacer0 Le travail forcé, est tout d'abord une source de gains fabuleux, si bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières nationales. L'Etat colonial est le premier à r£ cevoir un bénéfice directe, car pour chaque travailleur vendu il tou- • •««•/ /o.eeo
Object Description
Description
Title | CENPA-100~04 |
Filename | CENPA-100~04.tiff |
Full text | - 2 - l'actuel pouvoir colonial, expression d'une féroce exploitation de lr homme par l'homme, pour que le Peuple mozambicain puisse, en exerçant sa souveraineté et sa volonté intime, créer ses propres institutions démocratiques, jetter les bases d'une société libre basée sur des ra£ ports de coopération dans la production. Notre contribution concrète à la S£ lidarité afro-asiatique et à l'émancipation des Peuples afro-asiatiqu es, c'est la lutte que nous menons contre les colonialistes portugais au Mozambique. Notre lutte s'encadre dans le contexte général de la lutte anti-impérialiste, car le Portugal n'est rien d'autre qu'un intermédiaire des capitalistes monopolistes américains, anglais, français, ouest-allemands, belges suisses et autres, qui ont des intérêts chez nous et ailleurs. Chaque succès de notre lutte c'est une brèche pour l'impérialisme, un encouragement pour les Peuples frères, ainsi chacun de leurs succès porte une atteinte à l'ennemi et donne une con tribution positive à notre lutte. Qu'il nous soit maintenant permis cb vous entretenir de la situation sociale et économique de notre pays* L'administration portugaise au Moza mbique, l'Etat colonial, est conçu, et organisé dans le sens de l'exploitation sans frein des richesses du Mozambique et de la force de te vail de son Peuple. Car telle est la nature de l'Etat colonial. Déjà la loi coloniale en distinguant les "citoyens" des "indigènes", ouvre une distinction d'ordre légale qui récouvre la distinction entre ceux qui sont soummis au travail fer ce - les indigènes, et ceux qui bénificient de ce travail forcé. De me me la loi, après la récente "abolition" du Statut de l'indigène, a in troduit le critère d'analphabétisme (critère qui n'existait pas aupar avant) chez l'africain, pour juger de son accessibilité à la citoyenneté, quand selon les mêmes statistiques portugaises à peine 0,5^ de la population africaine sait lire et écrire, et moins de ïfo des enfan ts en âge scolaire sont effectivement scolarisés. Mais nous ne saurions pas nous atta rder dans la description critique des superstructures (administration et loi coloniale), quand une analyse des infrastructures peut tout no us expliquer. Le travail au Mozambique, pour les mozambicains est conçu sous le système de travail forcé, un esclavage,. Mais cet esclavagisme moderne, est différent du traditionel, car dans ce système-ci le propriétaire soignait son esclave de façon à garder intacte sa force de travail et lui permettre une bonne exploitation; dans le cas du travail forcé le travailleur recruté par l'administration n'immobilise aucun capital chez le colon ou monopole au Mozambique ou en Afrique du Sud, et en cas de décès du travailleur, ou incapacité de travail, le maître n'a qu'à le faire remplacer0 Le travail forcé, est tout d'abord une source de gains fabuleux, si bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières nationales. L'Etat colonial est le premier à r£ cevoir un bénéfice directe, car pour chaque travailleur vendu il tou- • •««•/ /o.eeo |
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