tation de canne à sucre,ayant revendiqué des conditions de tra
vail plus humaines,ont,en réponse,été massacrés et emprisonnés.
-En Août 1963 les dockers de LOURENZO MARQUES font grève pour
protester contre l'exploitation dont ils sont l'object: des morts,
60 arrestations.
-En Septembre 1963 trois cents travailleurs de NACALA font aussi
grève pour réC' faeïa Compagnie des Chemins de "Fer ) les salaires
relatifs aux heures supplémentaires: pour unique réponse un grand
nombre de grévistes sont arrêtés.
e)-Contrôle de la Mobilité des Africains
Ce contrôle s'effectue au travers l'imposition du couvre-
feu, et du système de la "Caderneta" ou livre de passe.
Tous le s Africains hommes,ainsi que les jeunes de 12 à 18
ans et les femmes employés dans les zones urbaines doivent être
à même de présenter toujours la "caderneta". Celle-ci consiste
en un petit cahier d'à peu près 20 pages, semblable dans Ici forme et dans la signification au "passe" que l'apartheid impose
aux noirs Sud-Africains. Elle contient la photo de son possesseur,les impressions digitales,des informations sur l'état de
payment de l'impôt,son emploi et le nom des femme et enfants.
La "cadernata" est indispensable pour que l'Africain puisse obtenir un emploi. Dans certaines zones d'Angola et du Mozambique
considérées plus "agitées',' l'employeur doit chaque jour apposer
sa signature dans le Laissez-passer de ses travailleurs.
Quand un Africain désire se déplacer d'un lieu vers l'autre,
dans la même Circonscription administrative,il doit préalablement demander l'autorisation de l'autorité qui surveille ce territoire. S'il veut aller d'une circonscription à l'autre,il lui
faut l'autorisation des deux administrations. La permission obtenue , le but et la destination du voyage sont inscrits dans la
"caderneta". Tout Mozambicain circulant hors de l'aire de sa
residenae sans que son livre de passe soit régularisé,est aussitôt arrêté et amendé. Au cas ou,il lui est impossible de payer
( ce qui veut dire-presque toujours )il est condamné au travail
forcé.
D'autre part,à partir d'une certaine heure fixée par les
autorités (9 heures du soir,d'habitude) il est interdit aux Africains de circuler dans les villes,les rues étant constamment
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