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Avec une inconscience totale ou un parfait cynisme, le journal catholique La Libre
Belgique — évidemment grand défenseur et
admirateur du dictateur Salazar — traitant
de « L'Afrique portugaise » (1) signale
d'abord :
« Les Portugais ont été les premiers
à contourner 1 Afrique (Dias, 1488) et à
y débarquer en divers points de ce continent. »
et, faisant état de la lutte du Mouvement de
libération du Mozambique, « devenu particulièrement actif », précise ensuite que dans
cette région :
«   La  poignée  d'autochtones  évolués
rêvent de s'emparer du pouvoir. »
Ainsi donc, en 477 années d'occupation, le
civilisateur-colonisateur portugais, dans la
plus importante de ses « provinces d'outremer » — elle comporte 785.000 km2 et
6.500.000 indigènes —, est arrivé à y former
« une poignée d'autochtones évolués ».
A ce terrible aveu, il ne faut donc pas
ajouter le moindre commentaire. Il explique
et justifie simplement ce qui suit.
Jacques Ceulemans.
MOZAMBIQUE
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COMMUNIQUE
FRONT DE LIBERATION
DU MOZAMBIQUE
Le mois de décembre 64 a vu le développement et la consolidation de notre lutte
armée de libération nationale.
Ainsi, pendant le mois de décembre les
forces patriotiques ont eu 14 accrochages
(le 1er janvier inclus) avec l'ennemi, au
cours desquels les portugais ont souffert :
309 morts et blessés, 3 postes adminis-
ministratifs attaqués, 3 magasins des monopoles coloniaux et 8 voitures militaires détruites, 2 avions abattus, etc..
On peut ainsi comprendre le désarroi qui
règne chez l'ennemi; l'épisode suivant illustre bien du malaise des colonialistes portugais et de leur armée :
Au cours d'une « visite » faite à un village,
pour y trouver les combattants du FRELI-
(1)   «   L'Afrique portugaise   »,  par  M.
La Libre Belgique du 26 janvier 1965.
Cordy,
MO, un soldat portugais a demandé à un
Mozambicain, s'il n'avait pas vu, dernièrement, des pygbés armés dans la région. « Ce
doivent être des pygmés ceux qui nous attaquent », ajoute-il, « sinon ils ne pouvaient
pas se cacher et disparaître avec autant de
facilité ».
Cette question, dénote peut-être, une certaine naïveté de la part du soldat portugais.
Mais elle nous dit aussi de la rapidité dans
l'action et efficacité chez nos militants : ils
surgissent, attaquent et disparaissent. La
Nature est leur allié naturelle — ils viennent
de la nature et disparaissent en elle. Une
fois dans le forêts il est impossible aux colonialistes portugais de les localiser.
En outre, le Département d'Information
du Comité Central, dans le Communiqué n° 7
(15-1-65) nous informe :
1. Le 31 décembre, la nuit, les militants
du FRELIMO qui s'étaient réunis à DIACA
attaquèrent le Poste Administratif, 4 soldats
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